Le sens du détail
Du 21-09-2017 au 21-10-2017
Dans bien des domaines de l’activité humaine, qu’elle soit vue sous l’angle artistique ou non, le détail fait souvent sens. C’est particulièrement le cas en matière de capture d’image photographique.
Qu’il soit voulu ou fortuit, ce « petit plus » donne une orientation complémentaire à la lecture de l’œuvre. Mais il peut aussi en changer la donne par l’induction d’autres significations, voire être vecteur d’une transformation radicale de l’intention première du photographe. Il peut devenir propagandiste, provoquer le rire par son côté saugrenu ou l’angoisse par sa touche décalée, et même la zizanie s’il est mal interprété. Il peut aussi représenter un tout. Bref, rien n’est plus important qu’un détail, surtout s’il est révélateur !
Dans la mise en scène de certaines photographies, un détail est parfois mis en vedette grâce aux logiciels adéquats. D’autres fois, c’est lors du tirage que cet élément particulier apparait. Le choix du format final joue également un rôle indéniable, sans parler du lieu d’exposition ou du support de publication.
S’il n’est pas nécessaire que le détail soit discret, il peut aussi requérir une certaine attention pour être discerné. Celui qui regarde fait alors partie du processus créatif, sans que cela ne s’apparente pour autant au jeu des 7 erreurs !
A contrario, il est communément admis que trop de détails nuit. On mesure alors mieux la différence entre le détail au singulier et les détails au pluriel, qui peuvent être perçus comme anecdotiques ou superflus, quand ils ne brouillent pas carrément les pistes !
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Rassembler autour d’un projet commun les enseignants et les étudiants en photographie de Saint-Luc supérieur et promotion sociale, en y incluant , d’autres sections utilisant également la pratique photographique (C.V.G.,) et plusieurs diplômés récents, voilà qui est typique de la part de l’Emulation, dont une des méthodes de travail établit des passerelles entre les gens, mais aussi entre les disciplines, en s’associant avec d’autres acteurs culturels (notamment des collectifs) et des établissements d’enseignement.
Les photographies sont exposées à Liège, à la Maison Renaissance de l’Emulation, du 22 septembre au 21 octobre 2017 de 14H à 18H. Il s'agit de travaux de Michel Beine, Eddy Bolly, Marie-Valentine Gillard, Philippe Herbet, Jean Janssis, Matthieu Litt, Nathalie Noël, Pascal Schyns, Éric Van den Berg et des réalisations d'étudiants en Photographie et Communication visuelle et graphique de Saint-Luc.